Camille Rabier, incubée chez nous en 2017, nous livre ses inquiétudes d’entrepreneuse

Camille Rabier, incubée chez nous en 2017, nous livre ses inquiétudes d’entrepreneuse

Mes inquiétudes d’entrepreneuse

par Camille Rabier, incubée Efrei Entrepreneurs en 2017

Je bouillonne beaucoup ce soir. Je suis en passe de signer deux devis pour la création de sites internet et de la prestation de conseils en web marketing.

Ma zone de confort n’a jamais été aussi challengée : mes allocations s’arrêteront bientôt et je commence à peine à gagner de l’argent.

En parallèle, je rêve de repartir voyager et de m’installer à Montpellier.

Pendant 2 ans d’entrepreneuriat, je n’ai fait que griller mon cash. J’explique d’ailleurs les 20 enseignements que j’en ai tiré.

Je faisais l’autruche. J’avais une épée de Damoclès au-dessus de ma tête et je ne m’en préoccupais pas car j’avais le sentiment que pour l’instant, je pouvais me permettre de prendre mon temps.

C’est pas particulièrement un mauvais état d’esprit. Paniquer m’aurait paralysée et j’avais encore besoin d’apprendre sur mon rythme et mon fonctionnement. Je le vois comme un mal nécessaire.

Sauf qu’aujourdhui je suis inquiète. Mais pas inquiète comme d’habitude.

Le temps s’écoule, mes ressources s’épuisent et mes ambitions grandissent. Je ne peux plus faire sembler ou me cacher.

Faisons un bilan de ces 3 dernières années, j’ai expérimenté sur :

  • Le développement d’une application
  • Un business de coaching en organisation
  • Un site ecommerce en Dropshipping
  • Une dizaine de side-projects pour lesquels je mets en pratique la méthode Lean Startup

En complément, je me suis formée en autodidacte sur :

  • Le Lean Startup, grâce à des meetups, la lecture du livre Running Lean d’Ash Maurya et grâce à la bienveillance de Camille Roux
  • Le dropshipping, grâce aux formations gratuites trouvées sur YouTube, des groupes Facebook et par l’intermédiaire d’amis
  • Le développement web en allant régulièrement aux meetups Ruby on Railset Django (et en lisant un peu)

Depuis peu je complète mes connaissances sur le SEO avancé et d’autres langages de programmation.

Ce que j’ai retenu de tout ça

À chaque fois que je m’inquiète de ma situation, je regarde d’où je suis partie et ce que je veux atteindre.

Ça me rassure sur le fait que je ne suis pas en train de patienter dans ma vie.

Ça m’évite aussi d’avoir le vertige et rien que d’avoir eu quelques ventes en dropshipping + comprendre ce que je fais en développement web + avoir sorti Galopeo après deux années de galère + signer mes contrats de free-lance, me rassurent sur le fait que je ne suis pas bonne à rien.

Alors évidement, le succès de tous ces business ou tentatives sont liés aux moyens mis en œuvre :

  • Manque de trésorerie pour continuer le Dropshipping
  • Investissements personnels modérés pour devenir développeuse professionnelle
  • Plantage sur la stratégie de développement de produit pour mon application Galopeo (+ tout un tas d’autres raisons)
  • Je ne prospecte pas à mort pour mes prestations de free-lance

Je ne suis pas au maximum de mes capacités. C’est apres m’être très souvent plantée que je vois tout le potentiel de réussite si je m’y prenais de manière smart.

Alors bien sûr il y a des contraintes auxquels j’ai du faire face, extérieurs à ma volonté.

Créer un produit que les gens vont utiliser, c’est un parcours du combattant et il n’y a pas de recette magique.

Le dropshipping est de plus en plus concurrentiel sur la majorité des secteurs. Pour percer, il ne faut pas juste se contenter du minimum, il faut faire une recherche approfondi des besoins et développer toute une stratégie de vente sur Internet. Et encore dernièrement, j’ai déchanté quand je me suis aperçue que je proposais des produits contrefaits.

Aprendre a développer est très difficile. Passer d’un niveau débutant à intermédiaire puis d’expert demande du temps et de se casser les dents. 90% des tâches, c’est du debuggage, c’est pas non plus sexy.

Maintenant que je sais tout ça, plus tout un tas d’autres choses comme l’explique très bien Chloë de Youngentrepreneur, ce qui va compter c’est ma résilience et ma capacité à prendre des décisions smart pour les prochains business.

Et puis en accumulant toutes ces connaissances et expériences, je peux tout à faire coacher d’autres personnes ou vendre mes prestations sur certains domaines.

Mais je suis impatiente de percer

Je crée du contenu depuis peu pour lever le voile sur l’échec et les difficultés que j’ai rencontré.

Ça m’aide aussi à conjurer le mauvais sort. Je cherche à attirer de bonnes énergies. Je crois beaucoup en la spiritualité.

Il me tarde ainsi à atteindre mes objectifs et de m’offrir le lifestyle que je veux.

Bon là actuellement, je vis avec 300 euros par mois. Le lifestyle c’est chez maman.

Mais quand j’aurai 1000 euros, je pourrai de nouveau voyager low cost. J’ai vraiment besoin de peu pour m’épanouir mais je vais chercher beaucoup pour obtenir du résultat.

L’étape d’après, c’est de signer tous ces contrats, gonfler ma trésorerie et continuer mes projets d’entrepreneuse – toujours en totale nomade, sans lever de fonds (ou pas, un pote m’a proposée de m’associer avec lui).

Donc quand je suis inquiète, je me mets une piqûre de rappel :

Tu es brillante, tu vas y arriver ! Tu bosses dur et les gens t’aiment ?


Merci d’avoir tout lu ! Si tu as aimé cet article écrit d’une traite, n’hésite pas à partager/m’envoyer des lettres d’amour. Share the love ❤

Je continue dans l’idée de me faire booster. Si tu veux m’encourager, tu peux m’envoyer 1€ symbolique par PayPal. Ça m’aidera à remplir mon frigo : https://www.paypal.me/camillerabier/1